24 heures de Spa : la Yamaha PitLane 6e de sa catégorie dans des conditions dantesques

Intro : Dire que les 24 heures moto de Spa ont été délicates est un euphémisme ! La Yamaha R1 du team PitLane 86 est passée entre les chutes, la pluie et les interruptions de course pour ramener une belle 6e place de sa catégorie.

Après une qualification à la 26e place, c’est Rodi Pak qui prend le départ, samedi 4 juin à 13 heures. Le début de course se passe bien. Il passe le guidon à Maxim Pellizotti et ensuite Joseph Foray. Les relais s’enchainent bien : notre nouveau matériel de ravitaillement nous fait gagner du temps dans les arrêts au stand mais quelques problèmes d’électriques viennent perturber tout cela. Rien de bien méchant mais quelques minutes se perdent. Les relais de 45 à 50 minutes se suivent…

Au fil de la course, les pilotes se plaignent de vibrations sur notre Yamaha R1. Après vérification de nos mécanos, il s’avère que les pneus, bien que collés sur les jantes arrivent à tourner aussi bien à l’avant qu’à arrière. Il faut croire que le toboggan des Ardennes mais à rude épreuve les machines ! Rien de grave, c’est une sensation désagréable pour les pilotes mais il va falloir faire avec.

Les relais s’enchainent, nous gagnons quelques places et marquons des points intermédiaires à 8 heures (21 heures) et 16 heures (5 heures du matin) de course. Pas de pluie dans la nuit alors que celle-ci était attendue ; le jour finit par se lever sur ce beau tracé. Nos pilotes évitent les pièges du matin malgré la fatigue.

La pluie, élément perturbateur de la course

C’est alors qu’arrive le dimanche matin, et la pluie finit par se joindre à la fête peu avant 8 heures du matin. Maxim Pellizotti et Joseph Foray font leur relais sous la pluie. Beaucoup de concurrents chutes, dont certaines des machines de tête, mais la 86 reste sur ces roues.

A la fin du relais de Joseph Foray, à 10h17, un concurrent perd de l’huile sur la piste. La course passe alors sous régime de safety-car mais très rapidement, après 21h17 de course, la direction sort le drapeau rouge tant les conditions sont dangereuses. Les motos rejoignent alors le parc fermé : à cet instant, nous sommes 6e Stocksport.

Après 2h30 d’attente, la course finit par reprendre pour moins de 15 minutes de course. Pour la R1 n°86, les positions sont figées et n’évolueront plus.

Une course compliquée mais un bon résultat sportif

Bien que notre Yamaha R1 franchisse le drapeau à damier du magnifique circuit de Spa-Francorchamps à une belle 6ème place de la catégorie Superstock, il est difficile de trouver de la satisfaction tant l’épreuve a été compliquée, marquée par de nombreuses péripéties et une fin de course discutable dans la gestion de l’évènement.

L’ensemble de l’équipe est à féliciter pour le travail incroyable qu’elle a fourni dans la phase de préparation de la course afin d’avoir du matériel prêt, mais aussi durant la semaine de course. Il ne faut pas oublier que tous sont bénévoles et prennent de leur temps (et de leur argent !) pour aider le team à atteindre ses objectifs.

Nos pilotes (Rodi Pak, Maxim Pellizotti et Joseph Foray) sont aussi à saluer. Ils travaillent toute l’année pour être au point, physiquement et mentalement, pour gérer une course de 24 heures aussi difficile. C’est aussi ce travail qui permet à la moto de franchir la ligne d’arrivée sans chute ni pépin mécanique.

Un dernier mot pour nos partenaires (Yamaha 86, Trucks85, Sonic equipement, JP3, Next tech et tant d’autres) sans qui le sport mécanique ne serait pas possible. Alors, merci à eux, et rendez-vous les 17 et 18 septembre prochain pour le Bol d’Or sur le mythique circuit Paul-Ricard du Castellet !

Le mot d’Emmanuel Bénéteau, team manager de la Yamaha PitLane 86 :

« Si la performance sportive est là, difficile de se réjouir. L’épreuve a été compliquée mais, heureusement, l’histoire finit bien. Je pense toutefois que le drame a été évité de justesse sur les trois derniers tours de l’épreuve. On demande aux teams d’investir des dizaines de milliers d’euro en justifiant que la sécurité est le maitre mot pour tous… Et ce genre de choses se produisent, pouvant remettre en cause des jours et semaines d’effort. Il ne faut pas oublier que la plupart des équipes sont bénévoles et qu’une course coûte cher : essence (900 litres du jeudi au dimanche, à 3,6€ le litre), pneus avant et arrière, plaquettes de frein… Sans oublier les bénévoles qui paient tous de 350 à 500€ pour venir sur le circuit. Il serait bon, à l’avenir, que les responsables de l’épreuve aient ces éléments en tête avant de relancer une épreuve dans de telles conditions climatiques. »

Vincent Baudry WSPC